Les questions inscrites à l’ordre du jour ont été rapidement traitées. Elles concernaient essentiellement le déclassement ou l’acquisition de parcelles, notamment celle allant de la route d’Évreux à Arnières-sur-Iton, « cela permettra d’avoir une route offrant un meilleur accès à la forêt » a précisé Guy Lefrand, maire de la ville. Les élus ont également voté le rachat de la licence IV pour le restaurant Le Baron, qui fait actuellement l’objet d’une procédure judiciaire. « La ville est propriétaire des murs de l’établissement et le fait de racheter cette licence nous permettra de réfléchir au projet qui nous semble être le meilleur. Un groupe de travail a été constitué pour étudier les différentes options, sachant que l’établissement est toujours sous séquestre » a souligné le maire. « La vitalité du centre-ville étant au cœur de notre projet, nous voterons pour l’achat de la licence » a expliqué Timour Veyri, conseiller municipal d’opposition.
Avant de lancer le débat d’orientation budgétaire, Guy Lefrand a tenu à apporter quelques précisions : « nous sommes sur un budget contraint, avec un certain nombre de dépenses totalement imprévues, notamment un surcoût énergétique de 2 millions d’euros et une hausse de la masse salariale, qui ont fortement affecté le budget. Cependant, ceux qui avaient des délires et des fantasmes en parlant de mise sous tutelle de notre commune ont fait sourire dans les chaumières. Vous saviez très bien que ce n’était pas vrai mais vous avez fait de la politique politicienne et inquiété les agents et les cadres de notre collectivité. Ce sont des propos malhonnêtes et j’espère que vous saurez le reconnaitre et vous excuser » a lancé le maire. Jean-Luc Bouillie, adjoint au maire en charge des finances, a lancé le fameux débat d’orientation budgétaire, en précisant que le budget était présenté « de façon anticipée, avec des chiffres provisoires qui ont évolué depuis le 31 décembre, et en prenant des éléments qui étaient les moins favorables à la collectivité. Les chiffres font apparaître une baisse de notre épargne de 5,7 millions d’euros et un endettement de 14,50 %, ce qui dépasse le seuil critique des 15 ans. Cependant, avec les derniers chiffres que nous avons, nous serons au-dessous du seuil d’alerte des 12 ans. Nous n’augmenterons pas les impôts à Évreux et nous faisons le choix de maintenir un fort degré d’investissement, à hauteur de 15,5 millions d’euros.
Une présentation qui n’est pas du goût de Timour Veyri, qui a assuré que « tous les voyants étaient au rouge, avec un effondrement de notre épargne brute, et une taille inquiétante dans les investissements récurrents ». Guillaume Rouger, conseiller d’opposition, s’est également montré très critique, estimant notamment « qu’aucune conséquence n’avait été tirée malgré une épargne qui dévisse, au plus bas depuis 2017, et qu’au final, ce sont les Ébroïciens qui subiront des hausses d’impôts ». Jean-Luc Bouillie s’est dit déçu « du procès d’intention qui lui est fait ». L’adjoint aux finances a assuré qu’il était faux de dire que la situation s’aggravait d’année en année. « Vous me connaissez et à aucun moment, je ne vous ai annoncé quelque chose qui soit faux. C’est assez déplaisant ». « Personne n’a jamais dit qu’il n’y avait pas de difficultés. Nos équipes sont efficaces et le travail est mené pour gérer cette période compliquée » a conclu Guy Lefrand.
