Cicérone, le partenaire de mobilité douce et solidaire

Implanté dans un atelier de 500 m2, rue Willy Brandt à Évreux, Cicérone emploie 28 CDD d'insertion, dont 4 à durée indéterminée séniors qui seront accompagnés jusqu'à leur retraite. Pour les guider, Alexandre et Seryozha, encadrants diplômés assurent une qualité de service irréprochable. Début mars, l'association s'installera au 36 faubourg Saint-Léger à Evreux dans les locaux de l'ancien SPA Détente. Redonner aux vélos une seconde vie, tel est l'objectif de l'association présidée par Nabil Oueslati depuis 2019. Cicérone est également un atelier de réparation et de vente de vélos. Au 31 décembre dernier, ce sont 1650 vélos qui ont été récupérés sur l'année, dont 30 % issus de dons de particuliers et 200 des déchetteries de l'EPN. « Les dons de vélos sont les bienvenus » précise Souhila André, directrice. 

Pour bénéficier de réparations à prix solidaires, il faut régler une adhésion de 9 € par an. L'association propose un service de location de vélos et possède notamment une flotte de vélos à assistance électrique pouvant être mise à disposition des entreprises et collectivités. Depuis le 12 janvier, Cicérone a ouvert une antenne à Elbeuf. « L'association s'est beaucoup développée depuis 3 ans. Nous avons bénéficié d'une subvention de l'ADEME de 136 000 € car nous recyclons 30 T de déchets de vélos par an, et cette somme nous a permis d'investir en équipements et travaux ». L'association est aussi vélo-école, elle apprend aux personnes à faire du vélo. Permettant à la fois de contribuer à la valorisation d'un moyen de transport écologique et respectueux de l'environnement, l'atelier d'insertion Cicérone fait aussi tourner une économie circulaire, sociale et solidaire.

« Au même titre que les vélos, on restaure les hommes. En 2022, on a connu 68 % de sorties positives avec 3 créations d'entreprises, des formations qualifiantes et de l'emploi durable ». Arrivé depuis le 13 avril 2022, Michel vivait dans la rue depuis 2 ans. Suite à son embauche dans l'association, c'est toujours lui le premier arrivé. « La condition pour que je travaille ici c'était que je sois logé. J'ai trouvé un logement d'urgence et maintenant je travaille mon projet pour avoir un logement autonome ». Pierre, 58 ans, est salarié depuis février 2021. Sans emploi durant 10 ans, Pierre se fait aider en addictologie et a eu accès à un logement autonome. À 28 ans, Alexis était hospitalisé en unité psychiatrique pour une pathologie actuellement traitée, il s'agit de son 1er emploi.