Bac+5 de géographie urbaine en poche, le tarnais Mickaël Pereira commence sa carrière dans l'Éducation Nationale en tant que professeur d'histoire-géographie. En parallèle de son poste d'enseignant, il devient sapeur-pompier volontaire pendant trois ans et demi. La passion grandissant, il décide d'en faire son métier à temps plein. C'est en 2008 qu'il obtient sa certification en tant que professionnel puis est recruté au grade de Lieutenant en 2009. Lors de sa titularisation, il prend le commandement du centre d'incendie et de secours de Bernay, occupe ensuite un poste à la direction dans la formation avant d'atteindre le « graal » : le plus gros centre de secours de l'Eure, Évreux.
80 sapeurs-pompiers volontaires, 47 sapeurs-pompiers professionnels, 8 400 interventions à l'année... Sa nomination équivaut donc à un véritable challenge. « Être pompier est en adéquation avec ma personnalité, il existe une vraie cohésion, discipline... On ne laisse personne sur le bord de la route ». Sa motivation première ? La gestion des femmes et des hommes. « C'est 70 % de mon activité ! Il y a une belle cohésion au sein de l'équipe sans rivalité professionnels / volontaires ». Parmi les gros projets qui vont l'occuper pour les années à venir, les créations des futurs centres de secours et d'incendie de Caër (2028) et Cambolle (2032). « L'ensemble du personnel de la caserne d'Évreux sera acteur de chaque étape du changement ».
En parallèle, le commandant n'aura pas le temps de s'ennuyer avec la gestion du centre de secours : remise, casernement, formation du personnel, opérations, service planification pour l'organisation des gardes, communication interne occupent son quotidien. « Dans le cadre du recrutement des volontaires, j'ai mis en place un projet qui doit être validé par le SPV, une sorte de contrat moral entre les disponibilités des SPV et les besoins du centre de secours ». Épaulé par le Lieutenant Teddy Monthulé (en partance pour la Vendée) et le lieutenant François Morel dans ses tâches, le commandant met un point d'orgue sur le bien être au travail. « Il est essentiel de prévenir les problématiques avant d'arriver face à des situations où l'on se sent dépassé ». Parmi ses projets, poursuivre l'intégration des personnels féminins (au nombre de 20 à Évreux), développer les JSP et les stages 3e et donner de l'information auprès des lycéens sur le métier de SP et la prévention de la « culture du risque ».
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