Les premiers sont issus de la biomasse, une source d'énergie renouvelable qui dépend du cycle de la matière vivante végétale et animale. Les seconds sont d’origine minérale. Ces nouveaux matériaux, en particulier s’ils sont locaux et peu transformés, présentent un faible impact environnemental. Que sont-ils, à quoi servent-ils, sont-ils efficaces ? On fait le point.
Dans un monde où les enjeux environnementaux sont de plus en plus présents, de nouveaux matériaux ont émergé ces dernières années dans le domaine de la construction et de la rénovation. Encouragées par le Gouvernement via le plan de relance 2020-2022, les filières de matériaux biosourcés et géosourcés ont de beaux jours devant elles. Les matériaux biosourcés tels que le bois, le chanvre, le colza, la balle de riz, la paille, le lin, le liège, la rafle de maïs, le roseau ou encore la laine de mouton, peuvent être utilisés comme matière première, selon leurs propriétés. Ils présentent des performances reconnues en matière d’isolation thermique et de confort hygrométrique grâce à leurs propriétés respirantes. En plus de cumuler les bons résultats en matière d’efficacité énergétique, ces matériaux, considérés comme renouvelables, permettent de préserver des ressources minérales et fossiles menacées d’épuisement. Enfin, la biomasse représente un formidable potentiel de stockage du carbone atmosphérique. Pas forcément 100 % naturels, il faudra être vigilant sur leur provenance et choisir ceux qui auront été le moins transformés, sous réserve qu’ils répondent aux caractéristiques pour lesquelles ils sont mis en œuvre. Mais alors comment les utiliser ? En laine ou en fibre, le bois sera utilisé en isolation de murs, combles perdus ou rampants de toiture et apprécié pour ses performances thermique et acoustique et son confort en été. La paille, en botte, pour le remplissage des murs, en enduit avec de la terre pour les revêtements, ou en panneaux pour l’isolation présentera l’avantage d’un coût modéré et d’une ressource disponible en quantité sur tout le territoire. Le chanvre se retrouvera en mortier, enduit ou béton ou en laine pour les rampants. Culture locale peu gourmande en eau, il profite d’une bonne régulation de l’humidité. La ouate de cellulose produite à partir de journaux recyclés ou le textile recyclé présentent également de nombreux avantages. S’ils bouleversent les codes installés depuis des décennies, les matériaux biosourcés et géosourcés ont tout pour convaincre, même les plus réfractaires. S’intéresser à leurs performances c’est comprendre à quel point il serait dommage de s’en passer, tant pour la Planète que pour son propre confort.