Béatrice Tillier, invitée d'honneur du Festival BD Normand

Lectrice de BD depuis l'enfance, Béatrice Tillier puise ses lectures dans la bibliothèque de ses parents. Passionnée par le dessin et les histoires fantastiques, elle s'oriente dans des études littéraires avec une spécialisation dans le dessin et l'histoire de l'art. « Au fil de mes rencontres, j'ai appris que la BD pouvait être un métier » indique Béatrice Tillier. Pour se professionnaliser, elle suit des cours dans une école d'art de la région lyonnaise. « Le fait d'être avec d'autres élèves passionnés a créé une vraie émulation qui m'a permis de faire énormément de progrès ». 

Dans la foulée, elle publie chez Vents d'Ouest sa première série en trois volumes Fée et tendres automates puis Mon voisin, le Père Noël en 2005. Son intérêt pour les mondes imaginaires se confirme avec la trilogie Le Bois des Vierges avec Jean Dufaux aux Éditions Delcourt. En 2015, Béatrice succède à Philippe Delaby et devient la dessinatrice du nouveau cycle de La Complainte des Landes Perdues. L'illustratrice travaille actuellement sur le Tome 4. « Dans cette série sur le thème des sorcières, je remonte le temps, j'explore les origines, le but du Tome 4 est de se raccrocher au cycle de Philippe Delaby ». Les fans pourront découvrir le Tome 3 des Sept Récits de Guy de Maupassant publié aux Éditions Varou avec une couverture signée Béatrice Tillier. 

Dotée d'un coup de crayon réaliste, l'illustratrice est adepte des univers oniriques. « Je travaille à l'encre et à l'aquarelle, mes réalisations sont faites de manière traditionnelle, ce qui me permet d'exposer mes planches. C'est un plaisir pour moi que de créer des histoires et de faire passer des émotions à travers le dessin ». Soucieuse du détail, Béatrice Tillier dissimule toujours des symboles et des références qui invitent le lecteur à faire plusieurs lectures. Pour chaque projet, l'illustratrice se documente beaucoup, les références cinématographiques, les voyages, les costumes d'époque... « Une fois ce travail préparatoire digéré, je peux créer en toute quiétude ».

Sur l'affiche du festival, c'est le personnage d'Alice qui est mis à l'honneur. « J'avais envie de m'évader en réalisant cette affiche. Le festival est familial, il touche un large public, c'était l'occasion ». Représentée assise au bord d'un plan d'eau, Alice est vêtue d'une robe composée de planches BD. Elle lit un album entourée de champignons près du reflet de la cathédrale ébroïcienne représentée à l'envers, fidèle à l'univers d'Alice.