Lors d’une séance courte, les élus communautaires ont voté mardi 2 février des délibérations importantes, en particulier celles qui vont permettre d’accueillir de nouveaux étudiants ou apprentis, à Évreux et à Normanville.
« C’est le plus beau dossier de notre conseil de ce soir et il est très intéressant pour notre territoire » a assuré Guy Lefrand, président de l’Agglo Évreux, Portes de Normandie (EPN). L’Agglo va vendre un terrain de 3 hectares au Centre de Formation d'Apprentis de l’Eure (CFA), au prix de 5 euros le m2, qui permettra d’accueillir 500 apprentis de plus sur le territoire. Le nouveau pôle sera dédié à la formation aux métiers de la vente, de la coiffure et de la mécanique automobile. « Nous étions en concurrence avec deux autres communes. Nous avons candidaté dans une logique d’attractivité et nous sommes fiers d’avoir été retenus » a précisé Stéphanie Auger, vice-présidente de l’EPN, en charge de l’attractivité économique. La seconde délibération portait sur la vente de 1 200 m2 de locaux et d’un terrain de l’ancienne école Notre Dame à l’Ecole Supérieure de la Chambre de Commerce et d’Industrie (ESCCI), pour un montant de 532 710 euros. L’ESCCI accueillera sur ce « Campus Notre Dame » proche de la gare, 340 étudiants de la filière Management / Marketing / Vente, au plus tard d’ici à la rentrée scolaire 2023. Le vote du budget primitif 2022 était également à l’ordre du jour du conseil communautaire. S’agissant des taux d’imposition, ils seront inchangés. « Nous maintenons notre stabilité des taux, comme nous l’avions fait en 2021 » a confirmé Sylvain Boreggio, 1er vice-président de l’EPN. Les taux 2022 s’établissent comme suit : Contribution Foncière des Entreprises (CFE) : 24,10 % ; Taxe d’habitation pour les résidences secondaires : 8,82 % ; Taxe sur le foncier bâti : 2,98 % ; taxe sur le foncier non bâti : 7,39 % ; taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères : 12,15 % (ex GEA d’Evreux), 20,76 % (ex Porte Normande), 17,51 % (communes du Sud de l’Eure). Max Confais, maire de Saint-Germain-de-Fresney, a fait observer « qu’avec l’augmentation des bases, les taux continuaient d’augmenter pour les habitants ». Sylvain Boreggio a présenté le budget 2022, qui ne révèle pas de surprise par rapport au débat d’orientations budgétaires, présenté en décembre dernier. « Nous allons continuer d’augmenter le niveau d’investissement et à améliorer la qualité dans les services publics » a indiqué le 1er vice-président de l’Agglo. Le budget principal 2022 s’établit à 92 384 463 euros en fonctionnement et à 45 304 686 euros en investissement. Hors contrat de territoire, les investissements les plus significatifs ont été énumérés : aménagement de la ZAC Saint-Louis (1,2 million d'euros), étude pour la construction d’un centre aquatique (950 000 euros), Institut de formation en soins infirmiers (3,1 millions d’euros), déviation Sud-Ouest (1,410 million d’euros), pôle de santé libéral et ambulatoire de La Madeleine (2 millions d’euros), voiries communautaires (7,6 millions d’euros), modernisation des déchetteries (830 000 euros). « Par ailleurs, EPN affirme sa volonté de soutien au développement de son territoire. Une enveloppe de 795 000 euros est prévue pour venir en aide aux entreprises pour le financement d’investissements, sous forme d’avance remboursable » a précisé Guy Lefrand, ajoutant que « deux millions d’euros seraient versés aux communes en 2022 pour leurs investissements, ce qui est, 2,5 fois plus par rapport à la strate équivalente. En cas de demande supplémentaire, le dossier sera étudié dans le budget complémentaire ». La dette de la ville a été évoquée par Cédric Levert, maire de Mousseaux-Neuville : « on investit beaucoup et l’endettement va de pair. Il faut rester vigilants au niveau des investissements et de la dette, car cette dernière commence à atteindre un niveau important ». Bruno Groizeleau, le « Monsieur finances » de l’Agglo, a assuré « que la hausse des taux avait été anticipée, avec des emprunts contractés avec des taux très bas, jusqu’en 2024 ». Guy Lefrand a conclu la séance en annonçant que l’État avait autorisé l’EPN à nettoyer, dépolluer et revendre le terrain de « La Rougemare ». Une annonce qui donne satisfaction à Marc Morillon, maire de Fauville, pas fâché de voir disparaître « une verrue » de sa commune.