L’EPN et le SIEGE 27 (Syndicat Intercommunal pour l’Électricité et le Gaz de l’Eure) avaient candidaté lors d’un appel à projets lancé par GRDF et ils font partie des 6 candidats retenus sur le plan national. « Cette étude permettra de quantifier les besoins en énergies renouvelables des acteurs de votre territoire et de flécher puis qualifier vos possibilités de production. Nous sommes dans une phase d’urgence en ce domaine. En attendant le développement de l’hydrogène auquel GRDF participera, nous avons l’option du gaz qui peut être produit localement » a précisé Aymeric Cotrel, directeur territorial, faisant notamment allusion à la transformation des biodéchets dans des unités de méthanisation, dont l’implantation fait débat depuis plusieurs années. Les agriculteurs porteurs de ces projets mettent en avant « le cercle vertueux » de cette énergie verte, alors que les riverains sont vent debout contre ces installations.
Arnaud Mabire, représentant du SIEGE 27 et vice-président de l’EPN, a reconnu que les projets d’implantation d’unités de méthanisation étaient nombreux sur le territoire, promettant « une campagne d’évangélisation pour convaincre les opposants au biogaz ». « Merci d’avoir choisi notre territoire. C’est une étude utile pour préparer l’avenir, sachant qu’il y aura de plus en plus d’énergies multiples. Nous sommes très réservés sur l’éolien, favorables au nucléaire, au photovoltaïque et à la méthanisation, même s’il y a encore beaucoup de débats sur cette dernière source d’énergie verte. La Région y est favorable, mais en limitant à 15 % la part de l’énergie produite par les agriculteurs, pour éviter les effets d’aubaine » a détaillé Guy Lefrand, président de l’EPN, rappelant que depuis 2021, l’EPN avait développé le Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET), qui donne une vision d’ensemble en matière de développement durable.
« Le travail qui va être mené permettra de mettre en place une véritable stratégie énergétique, et nous serons forcément sur du multi-énergies, qu’il conviendra de bien doser ». La flotte de l’Agglo sera également concernée et les 500 véhicules devront évoluer vers d’autres sources d’énergie, notamment le biogaz.