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Évreux (27000)

4 heures de débats et des échanges souvent constructifs

Les élus communautaires de l'Agglo d'Évreux Portes de Normandie étaient réunis mardi 8 février à l'Hôtel d'Agglomération, pour examiner un ordre du jour largement consacré au débat d'orientation budgétaire.

© Louis LEPRETRE
Par Louis LEPRETRE - Le 08 février 2023

Les élus ont voté la vente par l’Agglo du bâtiment « Banque de France » à la SAS La Filature, pour un montant de 1 150 000 euros. La société y réalisera un espace de co-working, « une offre structurante inexistante sur le territoire » a souligné Guy Lefrand, président de l’EPN. L’attractivité économique de l’Agglo passe par des aides à l’immobilier d’entreprise, dont vont bénéficier plusieurs sociétés qui s’installent à Gravigny, Évreux et Normanville, et un projet de boulangerie à Croth, va pouvoir bénéficier d’une aide de 15 000 euros de l’EPN, dans le cadre du soutien au commerce de proximité. L’Agglo va également apporter son soutien à la recherche universitaire, en versant 63 000 euros. Concernant la petite enfance, les élus ont approuvé la construction d’une crèche à Saint-André-de-l’Eure. « Elle sera ouverte aux familles de notre agglomération » a annoncé Claude Royoux, vice-président en charge de la petite enfance. Le coût de la structure s’élève à 1 239 600 euros.

C’est Sylvain Boreggio, premier vice-président en charge des finances, qui s’est chargé d’ouvrir le débat d’orientation budgétaire : « Pour 2023, et en nous appuyant sur les éléments connus au 31 décembre dernier, notre volonté est de continuer à investir mais en restant prudent, de maintenir un haut niveau de service public et de prolonger l’attribution des fonds de concours, très utiles aux communes du territoire.  Dès 2022, les dépenses ont largement dépassé les recettes. Nous avons besoin de 4 millions d’euros pour financer nos dépenses de fonctionnement et nous allons revoir à la hausse la taxe foncière » a annoncé Sylvain Boreggio, évoquant « une situation saine mais qui impose de la prudence ». Guillaume Rouger, conseiller d’opposition a vivement critiqué une situation qu’il juge inacceptable. « La seule option qu’il ne fallait pas prendre, c’est celle-là. C’est le pire choix pour les habitants » a notamment déclaré le conseiller, qui réclame « une seconde mouture avant le vote du budget ». Timour Veyri, conseiller d’opposition, a évoqué « des finances qui se sont fortement détériorées et des habitants qui vont subir des augmentations d’impôts historiques », avant de proposer de reporter la construction du centre aquatique, dont le montant s’élève à 30 millions d’euros.

Sylvain Boreggio a justifié la situation économique de l’EPN : « Nous sommes dans une collectivité où il y a beaucoup de compétences et il faut y mettre beaucoup d’argent. Nos investissements sont également très utiles pour notre territoire, à l’image de l’école d’infirmières ». De nombreux maires ont pris la parole, plusieurs d’entre eux s’interrogeant sur des investissements comme la piscine ou sur d’éventuelles compétences à supprimer ; d’autres ont rappelé que les compétences avaient été prises avec leur accord et que l’EPN « leur apportait beaucoup ». Plusieurs ont demandé la transmission du Plan Pluriannuel d’Investissement (PPI), qui permettrait de hiérarchiser les investissements à venir. Guy Lefrand a promis de fournir ce plan lors d’une conférence des maires, avant le vote du budget. « Il y a eu un gros travail des élus et de nos équipes pour arriver aux propositions que nous faisons aujourd’hui. Nous proposons d’augmenter d’un point la taxe foncière, ce qui représente 23 euros en moyenne. Elle sera uniquement affectée aux dépenses de fonctionnement. On va s’en sortir, car c’est un budget qui nous permettra à la fois d’investir et d’assurer les services pour nos habitants » a conclu le président de l’EPN.

© Louis  LEPRETRE
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Les élus ont longuement échangé - © Louis  LEPRETRE
Les élus ont longuement échangé - © Louis LEPRETRE

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